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  • Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli le site de Polémia et consacré à l'utilisation de la menace de guerre comme arme de soumission des peuples européens.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens

    Depuis des semaines, les généraux défilent sur nos écrans pour nous mettre en garde contre la menace russe, qui serait à nos portes. Les médias nous parlent de drones ou de ballons menaçants. Et Emmanuel Macron, qui aime se déguiser, adopte une posture martiale au nom de la « coalition des volontaires » censée défendre l’Ukraine envers et contre tout, et notamment contre le désengagement des États-Unis.
    Le spectacle politico-médiatique donne à penser que l’oligarchie européiste ne craindrait pas, mais souhaiterait une confrontation armée avec la Russie.
    Mais de quoi ce bellicisme est-il le nom ? De la véritable guerre que l’oligarchie européiste envisage de conduire contre les peuples européens, pour se maintenir au pouvoir. La seule qui importe vraiment à ses yeux.

    Le retour des somnambules

    Une confrontation avec la Russie serait suicidaire, en raison de notre impréparation dans tous les domaines, et alors même que l’armée russe s’affirme comme la meilleure du monde, tant sur le plan humain que technologique, n’en déplaise à la propagande officielle.
    Mais cela ne semble pas gêner nos oligarques qui, à l’instar de notre ministre des Affaires étrangères, continuent d’affirmer que la Fédération de Russie va bientôt s’effondrer et que nous sommes plus riches et plus puissants qu’elle.
    Comme en 1939, on nous ressort le « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». Et comme en 1939, on nous vante la puissance de l’armée polonaise [1]. Mauvais présage…
    Les somnambules [2] qui autrefois nous ont conduits au désastre sont de retour !
    Car nos dirigeants, qui n’ont jamais vu la guerre qu’au cinéma, n’ont aucune idée de ce qu’est un véritable conflit de haute intensité en zone urbaine. Ni, bien sûr, d’un affrontement nucléaire.
    Leur immaturité les rend justement extrêmement dangereux.

    Une Terreur 2.0

    En réalité, Emmanuel Macron, comme ses confrères européens, n’a que faire de l’Ukraine. Mais il aimerait bien, cependant, que des militaires français meurent en Ukraine.
    En effet, cela lui permettrait d’abord, comme homme de gauche, d’invoquer la patrie en danger et d’imposer sa dictature. Une Terreur, mais en version 2.0.
    C’est-à-dire une dictature sur le modèle ukrainien, justement : un président sans mandat mais maintenu en fonctions, l’opposition muselée, la censure partout et les milices patrouillant dans les rues. En Ukraine, ce sont les bandéristes qui patrouillent ; en France, ce seraient des milices d’extrême gauche qui chasseraient les « fachos » et les « agents de Poutine », et on interdirait les réseaux sociaux.
    Manifestement, certains y pensent. Ainsi, le général Hubert Bonneau a-t-il déclaré aux députés, le 16 octobre dernier, que « si nous avons un engagement majeur à l’Est, par exemple, je pense que cela ne se passera pas sans agitation sur le territoire national (…) car je ne suis pas sûr que tous nos concitoyens soient favorables à ce type d’engagement » (sic) ; un risque « d’agitation » auquel la gendarmerie doit donc se préparer et qui réclame pour cela… un budget de 800 millions d’euros, notamment pour acheter des fusils d’assaut, des monoculaires de vision nocturne et des « armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile » [3].
    Donc, des armes pour mater l’agitation.
    On ne saurait mieux dire qu’une guerre française en Ukraine permettrait d’ouvrir un second front, intérieur cette fois. Mais un front essentiel pour l’oligarchie.

    Bloquer le mouvement dégagiste européen

    Une guerre contre la Russie viendrait à propos casser le grand mouvement dégagiste qui se profile un peu partout en Europe occidentale, aux dépens des partis au pouvoir, et bien sûr également en France.
    Car, par un curieux hasard, les dirigeants européens les plus va-t-en-guerre sont aussi les plus contestés : en Grande-Bretagne, les sondages donnent l’opposition gagnante ; en Allemagne, l’AfD progresse continuellement ; la présidente de la Commission européenne est cernée par les motions de censure et les enquêtes ; en Pologne, la lutte est ouverte entre le gouvernement Tusk et les conservateurs ; et en France, Emmanuel Macron atteint des records d’impopularité.
    En cas de guerre, toute opposition serait alors disqualifiée comme faisant le jeu de la Russie ou portant atteinte au moral des armées.
    Cela commence déjà un peu partout en Europe, où, sous prétexte d’ingérence russe, on annule des élections ou on interdit des candidats. On peut aisément imaginer ce qui se produirait si nous étions vraiment en guerre.

    Spolier les Européens

    La patrie en danger permettrait aussi de « mobiliser l’épargne des Français », comme on dit en novlangue, c’est-à-dire d’organiser la spoliation légale pour financer le complexe militaro-industriel ou pour payer les dettes : impôt de guerre, emprunt obligatoire, saisie des comptes, etc.
    Gageons qu’en ce domaine, comme on le voit déjà en ce moment avec le débat budgétaire français, l’imagination serait au pouvoir !
    D’autant que l’épargne des Européens reste la dernière ressource, avec les cotisations retraite, que nos oligarques n’ont pas encore pillée.

    Un président pour l’Europe ?

    La guerre contre la Russie ferait enfin progresser l’agenda européiste, au prétexte de constituer une « armée européenne », une agence européenne de défense, un emprunt européen pour acheter des armes [4], ou d’étendre la dissuasion nucléaire française à toute l’Europe, projet également suicidaire que caresse Emmanuel Macron.
    Comme l’écrivait avec espoir Sylvain Kahn dans Libération du 23 octobre dernier : « La séquence que nous vivons, j’en suis persuadé, va déboucher sur la création d’un État européen. »
    En la matière, Emmanuel Macron pousse à la roue, car il est manifestement atteint du syndrome de Giscard d’Estaing, qui veut qu’un ex-président français se rêve toujours un destin européen. Giscard d’Estaing se fit le propagandiste du déplorable projet de constitution européenne, car il se voyait dans le rôle de président de l’Europe. Emmanuel Macron, lui, se verrait bien retrouver à Bruxelles le pouvoir et ses facilités, qu’il risque de perdre pour longtemps à Paris.
    La présidence d’une Union devenue prison des peuples européens lui conviendrait très bien.

    La leçon de Machiavel

    Nos oligarchies affirment vouloir en découdre avec la Russie avant tout pour des raisons de politique intérieure et à des fins antidémocratiques : pour mettre au pas des peuples qui veulent les dégager, et pour faire oublier, dans le cas de la France, un bilan présidentiel particulièrement catastrophique. Nos oligarchies ont donc bien retenu la leçon de Machiavel.
    Bien sûr, cette agitation reste pour le moment essentiellement verbale, pour la raison principale que les Européens n’ont ni l’argent, ni les armes, ni les hommes nécessaires à une entreprise guerrière de grande envergure.
    Mais la menace de guerre, grâce à la propagande, peut être tout aussi efficiente qu’un affrontement réel. Les sondages montrent ainsi qu’aujourd’hui, une majorité de nos concitoyens perçoit la Russie comme une menace.
    Une situation d’autant plus dangereuse que, dans le cas de notre pays, aucune force politique représentée au Parlement ne semble en mesure de contrer ce prurit guerrier. Ni la gauche, qui est belliciste par nature et qui, au surplus, abhorre tout ce que la Russie représente : valeurs traditionnelles, religion, autorité, homogénéité ethnique et culturelle. Ni la droite parlementaire, qui de toute façon n’a aucune idée sur rien. Ni le RN, qui, dans un souci maladif de respectabilité, ne se démarque pas de la russophobie officielle.
    Un succédané d’union sacrée qui n’augure, une fois encore, rien de bon pour notre pays.

    Michel Geoffroy (Polémia, 4 novembre 2025)

     

    Notes :

    [1] Qui fut liquidée en moins d’un mois par la Wehrmacht
    [2] Les Somnambules de Christopher Clark , paru en 2012, traite des responsabilités politiques dans le déclenchement de la guerre de 1914-1918
    [3] Zone militaire du 1er novembre 2025
    [4] Aux États-Unis évidemment

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  • Quand les Français attendent Godot désespérément...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli le site de Polémia et consacré à l'attente par nos compatriotes d'un dirigeant capable de redresser le pays.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Les Français attendent Godot désespérément

    Les Français attendent désespérément Godot. Un Godot politique qui les sauverait du naufrage annoncé de leur pays. Mais, comme dans la pièce de Samuel Beckett, Godot se fait attendre. Et, compte tenu de la tournure prise par la classe politique française, on se demande finalement si Godot n’arrivera jamais…

    Le Godot de gauche ne viendra plus

    D’abord, le Godot de gauche ne viendra pas… puisqu’il est déjà là.
    Il ne peut constituer une alternative au Système, puisqu’il est le Système.
    En France, la gauche a pris le pouvoir dans les années 80 et elle ne l’a pas lâché depuis. Mais cette gauche, à l’instar d’Emmanuel Macron, a renié son assise populaire pour se rallier à l’agenda globaliste de l’oligarchie et au turbo-capitalisme.
    Se proclamer de gauche, de nos jours, signifie donc promouvoir un monde woke, peuplé de monades égoïstes, sans traditions ni identités d’aucune sorte et livrées aux appétits des oligopoles, au prétexte de « jouir sans entraves ». Il y a désormais congruence totale entre l’idéologie de la société ouverte, telle que la promeut par exemple la galaxie Soros, et ceux qui continuent, chez nous, de se prétendre de gauche et de jouer aux « républicains ».
    Il n’y a donc rien à attendre du Godot de gauche, puisqu’il ne propose que d’accélérer dans la catastrophe : encore plus d’impôts et de dépenses publiques (alors que la France est déjà numéro un européen en ces domaines), encore plus d’immigration, encore plus d’éoliennes, encore plus de laxisme ou de censure selon les cas, encore plus d’européisme et d’atlantisme.

    Le Godot de droite a fini noyé dans l’extrême-centre

    Le Godot « de droite » ne viendra pas non plus, car il a fini noyé dans le marécage d’extrême-centre, à force de cohabiter avec la gauche depuis les législatives de 1986.
    La droite parlementaire ne correspond plus qu’à un rassemblement de notables, bien ancrés sur leurs prébendes locales, mais aux convictions indécises et à la détermination faiblarde.
    « Retenez-moi ou je fais un malheur », tel est son mantra, comme dans les opérettes marseillaises d’autrefois.
    Car cette « droite » finit toujours par accompagner le désastre tout en faisant mine de le contrer, et donc de soutenir le Système au prétexte hypocrite de rejeter « les extrêmes ». Comme si l’extrême-centre au pouvoir n’incarnait pas le nouvel extrémisme !

    Mais d’où pourrait donc provenir Godot ?

    Mais alors, d’où pourrait donc venir Godot s’il n’est ni de gauche ni de droite ?
    De « l’extrême-droite », nous disent les médias, qui nous prédisent à chaque élection la victoire imminente du RN, sa principale incarnation parlementaire. Et il est de fait que nombre de nos concitoyens voient en lui la rupture qu’ils souhaitent d’avec le Système.
    Pourtant, on peut s’interroger.
    D’abord, curieusement, ce mouvement a déserté les incessantes révoltes populaires qu’a connues notre pays depuis les grandes manifestations contre le « mariage pour tous », sous la présidence de François Hollande, abandonnant de fait la rue ou les pétitions à la gauche et aux black blocs, donc au Système.
    Ensuite, il attache tellement d’importance à sa dédiabolisation que sa ligne programmatique inquiète : par exemple, comment prétendre mettre fin au chaos migratoire ou instaurer la préférence nationale tout en promettant de respecter les traités européens et l’État de droit ? Comment proclamer sa volonté d’indépendance stratégique tout en voulant rester dans l’OTAN et en s’alignant en tout sur le bellicisme russophobe ? Comment prétendre relancer notre économie tout en promettant de recréer un impôt sur le capital financier ?

    La France attend

    Quant aux autres mouvements : souverainistes, partisans de Zemmour ou de Marion Maréchal, divisés à l’extrême tout en prônant l’union des droites (un grand classique quand on est minoritaire…), pour le moment, ils ne pèsent guère sur la scène électorale, malgré tous leurs efforts ou leur créativité 2.0.
    Même s’il ne faut jamais insulter l’avenir, les Français risquent donc d’attendre encore longtemps la venue de leur sauveur. Et de passer à côté du grand mouvement de renouveau qui saisit en ce moment l’Occident.
    Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Je ne vois que le soleil qui poudroie…
    Comme dans la pièce de Beckett ou le conte de Perrault, la France attend, fors l’espoir.

    Michel Geoffroy (Polémia, 23 septembre 2025)

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  • Mouvement « Bloquons tout »… Libérons plutôt la France !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur le site de Polémia et consacré à la nécessité d'un grand déblocage de la France.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Mouvement « Bloquons tout »… Libérons plutôt la France !

    Il paraît que le 10 septembre on nous invite à bloquer le pays pour exprimer notre mécontentement, sinon notre révolte. Contre quoi, contre qui, on ne sait pas exactement. Il faut bloquer tout, et le reste suivra sans doute. L’initiative de cette sorte de grève générale serait décentralisée et difficile à identifier avec précision. Les médias nous disent que les Gilets Jaunes reviendraient, mais avec l’extrême gauche. Il paraît même que les services de renseignement craindraient des débordements. Voilà qui pose question : notre pays, en pleine crise politique, sécuritaire, économique et financière, a-t-il vraiment besoin d’un blocage de plus ? Ne faut-il pas au contraire débloquer une situation française devenue inextricable ? Poser la question, c’est y répondre.

    Une initiative socialement située

    D’abord, appeler à la grève générale en pleine semaine a quelque chose de socialement situé.
    Les Gilets Jaunes manifestaient le week-end parce que, le reste du temps, ils devaient travailler pour gagner de quoi faire les courses chez Lidl ou pour acheter le blouson du gamin. La grève en semaine reste un luxe de fonctionnaire, de cheminot ou de nanti.
    Les médias affirment que le mouvement Bloquons Tout rappellerait celui de la Nuit Debout, ce happening nocturne bobo-gaucho qu’adoraient les beaux quartiers, puisqu’il n’a débouché sur rien de concret. Nous y voilà.
    Avec Bloquons Tout, on a l’impression qu’une certaine bourgeoisie aimerait bien que le bon peuple descende dans la rue, pour qu’elle tire, une fois encore, les marrons du feu. Bloquons Tout : le 10 septembre, Marie-Chantal, en signe de protestation et pour « faire peuple », n’ira pas faire ses emplettes chez Hédiard. Qu’on se le dise dans les dîners en ville!
    Cela explique sans doute pourquoi l’adhésion populaire à Bloquons Tout reste assez distante.

    Une initiative à contre-temps

    Appeler à tout bloquer a, au surplus, quelque chose de tragi-comique dans un pays où plus rien ne marche normalement, où les services publics dysfonctionnent, où les transports sont saturés et où les syndicats cultivent la gréviculture à grande échelle. Tout bloquer en Suisse ou à Singapour aurait un sens. Mais en France, on ne verra pas bien la différence, hélas, avec le quotidien de la majorité des Français.
    Enfin, croire qu’en bloquant on ne sait quoi on va conduire au changement politique que souhaitent manifestement une majorité de nos concitoyens relève de l’escroquerie.
    Bloquer le pays ?
    Mais après la chute de Bayrou, Macron n’attend que cela, avec si possible des morts français en Ukraine, pour déclencher l’article 16 et imposer sa dictature légale en France. Puisque l’Ukraine incarne manifestement son modèle de démocratie : un président sans mandat mais qui se maintient grâce à l’état d’urgence, une opposition en prison, des médias censurés et la police qui vous arrête pour un tweet qui déplaît au pouvoir.

    Il faut libérer la France et non pas la bloquer

    Ceux qui nous invitent à bloquer le pays font fausse route et travaillent en réalité pour le maintien du Système, comme le fait depuis longtemps l’extrême gauche en France, devenue le service action de l’oligarchie.
    Car fondamentalement, il ne faut pas bloquer le pays : il faut au contraire le débloquer, le libérer de tout ce qui l’entrave. Puisque la France, tel le Gulliver de Jonathan Swift, est un géant entravé par les innombrables fils que des nains ont noués sur lui pour le réduire à rien.
    Débloquer la France, c’est donc d’abord la libérer des liens bruxellois et otaniens qui ont détruit notre souveraineté et qui, comme l’avait prévu De Gaulle, nous conduisent maintenant dans des aventures militaires qui ne sont pas les nôtres.
    Débloquer la France, c’est ensuite mettre un terme au gouvernement des juges, irresponsables politiquement, qui ont pris indûment le pouvoir et qui vident la démocratie parlementaire et référendaire de son sens.
    Débloquer la France, c’est aussi briser la spirale mortelle du fiscalisme, des déficits et de la dépense publique, non seulement sans frein mais en outre désormais profondément nuisible.
    Débloquer la France, c’est également mettre fin aux pompes aspirantes d’une immigration inassimilable, qui ne constitue une chance que pour les oligarques et les bobos friqués, et faire partir ceux qui refusent de partager le destin français.
    Débloquer la France, c’est enfin rétablir la liberté d’expression pour tous les Français, abolir les lois liberticides et rétablir la suprématie de la majorité sur les revendications minoritaires et les égoïsmes particuliers.
    Vaste programme ?
    Non, seulement la seule véritable façon de révolutionner le Système. Bloquons Tout ? Non : libérons le génie de notre peuple.

    Michel Geoffroy (Polémia, 8 septembre 2025)

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  • Feu sur la désinformation... (528) : La grande trouille...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Michel Geoffroy et Floriane Jeannin.

     

                                             

    Au sommaire cette semaine :

    Météo de l’info avec Jean-Yves Le Gallou : Lutte contre l’immigration ça bouge en Europe mais pas en France ! 

    L'image de la semaine :  Au 25ème sommet franco-allemand à Toulon, un Macron hilare et bronzé, transformé en guide touristique et en influenceur des réseaux sociaux et un couple franco-allemand qui ressemble de plus en plus à un dessin de Dubout...

    Dossier de la semaine : Sauver le soldat Bayrou ? Les médias à la peine !
    Alors que le premier ministre est comme notre pays, au point mort, les médias se sont emparés de la mascarade de Bayrou sur les "boomers" pour détourner l'attention des vrais enjeux. Un discours qui masque mal la panique du pouvoir face aux prochains rendez-vous politiques des 8 et 10 septembre !

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    Pastilles de l’info:

    • Mercosur : Le nouvel accord qui sacrifie l'agriculture française, passé sous silence médiatique
    • OCS : Le sommet qui prouve que Poutine n'est pas isolé, contrairement au narratif occidental
    • NOVO19 : La nouvelle chaîne "progressiste" qui ressemble étrangement à toutes les autres
    • France 2 : Le nouveau JT de Léa Salamé qui fait déjà flop
    • GPS russe : La mise en scène du brouillage russe supposé de l’avion de d'Ursula von der Leyen
    • Boulanger poignardé à Grenoble : Les médias en pleine inversion accusatoire

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Martin Ajdari, le patron de l'Arcom avec un C comme Censure !...

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  • Une étrange apathie française...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli le site de Polémia et consacré à la dépression française.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Une étrange apathie française

    Les politologues des temps futurs s’interrogeront certainement sur les raisons de l’étrange apathie qui, au début du XXIᵉ siècle, a touché le peuple français.
    Comment l’expliquer, en effet, alors qu’il y a à peine 50 ans de cela, la France restait encore un pays fier, politisé et agité socialement ?
    Mais, de nos jours, force est de constater que plus rien ne semble pouvoir faire sortir nos concitoyens de leur torpeur : ni la catastrophe sécuritaire qui les frappe, ni le déclin économique, ni la réduction continue des libertés publiques, ni la fin de l’indépendance nationale, ni les palinodies politiciennes, ni les perspectives de guerre, ni les vaccins obligatoires.
    Les apathiques assistent au naufrage de leur patrie comme si la catastrophe ne les concernait pas.
    Cinq raisons principales expliquent cette étrange, mais dangereuse, apathie.

    Le changement de population

    D’abord, le nombre de Français d’origine ne cesse de diminuer du fait du vieillissement de la population et de 50 ans de laxisme migratoire organisé par l’oligarchie.
    Le Système fabrique donc des Français de papier à la chaîne, qui ne se sentent pas vraiment concernés par le destin français, comme ils préfèrent, lors des matchs de foot, brandir le drapeau de leur pays d’origine plutôt que le drapeau national. Et, comme on l’a vu lors des rares manifestations sociales, les banlieues de l’immigration restaient significativement à l’écart.
    Plus la France agrège des communautés différentes, plus elle devient une coquille institutionnelle vide. Et moins la notion de peuple a du sens.
    Ubu roi est donc en train d’atteindre son but : changer le peuple pour effacer ce gêneur.

    Le déracinement culturel

    Ensuite, le déracinement culturel et les conséquences de l’effondrement de l’enseignement public font désormais pleinement sentir leurs effets.
    La France d’aujourd’hui, c’est celle du collège unique, du bac pour tous, des carnets de notes dithyrambiques et du laxisme personnel généralisé.
    Une France où la majorité de la population maîtrise mal l’orthographe, ignore l’histoire, la géographie, l’économie et ne lit quasiment plus aucun livre. Où le moindre effort requis devient du harcèlement ou une agression insupportable aux égoïsmes individuels. Où l’on attend tout de l’État, donc des autres.
    Une France qui gobe tout, pourvu qu’on lui permette de faire du sport, d’écouter du rap et de « twitter » sur son portable.
    Une population incapable de comprendre et donc d’agir sur le monde.

    La société de propagande

    Le fait que nous vivions désormais dans une société de propagande, comme l’a démontré Jean-Yves Le Gallou dans son essai éponyme, explique aussi l’apathie nationale.
    En 2025, la propagande n’est pas seulement le fait de l’État : elle est portée par une multiplicité d’acteurs économiques et sociaux, car les entreprises se politisent de plus en plus aussi, et bien sûr par tout le système médiatique, associatif et culturel. Il suffit de penser à la façon ridicule dont la publicité met systématiquement en scène des « racisés » pour comprendre qu’il est désormais difficile d’échapper à un tel matraquage idéologique.
    Alors pensons à ces millions de Français qui, tous les soirs, ingurgitent leur dose de propagande en regardant les chaînes « d’information » avec entrain.
    On se résigne à tout, puisque la propagande martèle en continu que tout va mieux dans le meilleur des mondes possibles et que tout ce qui nous arrive constitue un évident progrès. Et que tous ceux qui prétendent le contraire sont des méchants de « strême-drouatte ».

    La répression croissante

    A fortiori quand la répression idéologique s’installe partout, sous la poussée liberticide de l’Union européenne, au nom du politiquement correct.
    Car la répression croissante de toute dissidence, qu’elle soit en actes, en paroles ou en écrits — fait marquant de ce siècle —, conduit à l’apathie : on se résigne, on « prend sur soi » parce que, sinon, on risque de se retrouver un jour devant un juge, dénoncé par des voisins, des collègues ou des associations militantes.
    Et la répression vise à empêcher de débattre politiquement d’un nombre croissant de sujets : de l’immigration et de l’islam (car ce serait de la haine), de l’écologie punitive (c’est refuser le consensus scientifique), de l’UE (c’est du complotisme), de l’OTAN (c’est être un agent de Poutine), de la propagande LGBT (c’est de l’homophobie), de la Palestine (c’est de l’antisémitisme), etc.
    La violente répression du mouvement des Gilets jaunes en 2019 a servi de leçon à nombre de nos concitoyens et elle a atteint son but : la révolte contre le Système peut coûter cher, alors il vaut mieux rester tranquille.
    Dormez, braves gens ! Populations abandonnées, faites confiance à l’oligarchie…

    La destruction du système politique

    L’apathie française résulte enfin de la destruction de notre système politique, programmée par l’oligarchie.
    À la fois parce que les élections ne servent plus à rien dès lors que les vrais choix politiques se font ailleurs que chez nous, et parce qu’il n’y a plus d’alternative politique organisée dans notre pays, puisque tous les partis représentés au Parlement partagent peu ou prou la même idéologie : celle de l’extrême-centre. Pourquoi donc se mobiliser puisque cela ne sert plus à rien ?
    Les Français vivent désormais la politique façon Le Bon Coin : pour accéder à des produits anciens ou de seconde main.
    Telle cette prétendue opposition entre la droite et la gauche, toujours mise en scène par les médias, alors que ce clivage a perdu de son sens et que la droite n’est plus qu’une gauche honteuse. Tels ces prétendus extrêmes qui finissent toujours par se rallier à la fin pour sauver le Système. Tel cet antifascisme bidon qui prétend nous faire revivre au bon vieux temps des années 1930, pour le plus grand profit des oligarques.

    De l’apathie à la défaite

    L’apathie nationale n’a donc finalement rien d’étrange, car elle est un sous-produit du Système oligarchique ; mais cela ne la rend pas excusable pour autant.
    Car l’apathie nationale, la dormition, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, dans un monde de plus en plus conflictuel et alors que les autres civilisations, elles, se réveillent, conduit forcément, tôt ou tard, au désastre. L’étrange apathie conduit toujours à l’étrange défaite : nos grands-parents et nos parents le savaient depuis 1940, mais on semble l’avoir oublié.
    Bien sûr, tous les Français ne restent pas apathiques, heureusement. Il y en a que le déclin catastrophique de notre pays révolte et qui ne se résignent pas. Mais, pour le moment, il faut bien constater qu’ils ne parviennent pas à mettre en mouvement la grande masse des endormis.
    Sans doute le choc de l’Histoire fera-t-il un jour, comme toujours, se réveiller les apathiques. Mais au prix du sang et des larmes.

    Michel Geoffroy (Polémia, 11 août 2025)

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  • Comme l’URSS, la France ne peut pas être réformée de l’intérieur...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'endettement massif de la France lié à l'incurie des tenants du Système depuis cinquante ans....

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Comme l’URSS, la France ne peut pas être réformée de l’intérieur

    Les perspectives budgétaires du gouvernement Bayrou, qualifiées de « propositions choc » par les médias complaisants, nous démontrent clairement que, comme autrefois l’URSS, la France, usée par 50 ans de socialisme, n’est plus réformable.

    Une audace prétendue

    La prétendue audace budgétaire du gouvernement Bayrou consiste en effet à faire comme les précédents : donc à augmenter les prélèvements, à bloquer des revalorisations ou des remboursements, et à imposer un rabot budgétaire indifférencié. Même si la perspective de suppression de quelques jours fériés sert à détourner l’attention.
    Bref, on prend des décisions déflationnistes, alors même que notre dynamique économique est en panne, comme l’illustrent les faillites industrielles et une « croissance » dérisoire, qui ne produiront donc que des effets encore plus déprimants sur notre dette. C’est à cela que l’on reconnaît un Mozart de la Finance.
    Mais derrière l’écran de fumée médiatique, on se garde bien de s’attaquer aux vaches sacrées du Système : immigration incontrôlée, versements croissants à l’UE, subventions aux associations et aux médias militants, coût de la « transition énergétique », foisonnement bureaucratique, etc. Ni, bien sûr, d’apporter la moindre réponse aux questions qui préoccupent la majorité de la population.

    La tyrannie du statu quo

    Soyons juste avec François Bayrou : il ne fallait pas s’attendre à ce que des apparatchiks mettent à bas un Système qui leur assure pouvoir, notoriété et prébendes. Car leur intérêt de classe consiste à maintenir coûte que coûte un statu quo qui leur réussit si bien.
    Alors on continue comme avant : en faisant payer, une fois de plus, Nicolas, qu’il soit actif ou retraité. Puisque Nicolas se laisse toujours tondre.
    Car il n’y a plus de véritable opposition en France : tous les partis représentés au Parlement vont désormais dans le même sens, même ceux que la propagande qualifie d’extrémistes pour mieux les inciter à la soumission.
    Même la prétendue droite, forte en gueule, mais qui finit toujours par venir piteusement au secours de la macronie.

    Les innombrables collabos du Système

    Mais comme autrefois en URSS ou en RDA, le Système s’appuie aussi sur d’innombrables collaborateurs pour dénoncer ceux qui pensent mal et les envoyer, sinon au Goulag, du moins devant les Juges : pour dénoncer ceux qui ne respectent pas les règles de confinement, ceux qui tiennent un « discours de haine » vis-à-vis de l’immigration, ceux qui ne croient pas à l’alarmisme climatique, ceux qui critiquent le gouvernement israélien ou ceux qui ne sont pas assez russophobes. Pour surveiller la Vie des Autres donc.
    Autant de collaborateurs appointés ou bénévoles qui tiennent le Système à bout de bras et qui rendent impossible toute réforme.
    Pour cette raison, il est bien naïf de laisser croire que le renouveau national se réduirait à une simple échéance électorale, en admettant que nos oligarques acceptent le résultat des urnes. Ce qui devient de plus en plus douteux en Europe.

    Le monde irréel des oligarques

    Comme autrefois en URSS, tous les apparatchiks communient dans la même idéologie, et celui qui s’en écarterait se suiciderait socialement : politiques, administrateurs, syndicalistes, grands patrons, médiacrates, cultureux, prélats, tous ont désormais la carte du même parti : le parti immigrationniste, mondialiste, atlantiste, européiste et laxiste, qui a pris le pouvoir en France dans les années 1980 et qui n’entend pas le lâcher.
    Tous répètent en chœur le même credo, les mêmes erreurs et soutiennent les mêmes politiques : mais qu’importe, puisque cela leur assure pouvoir et notoriété. Après, ce sera le Panthéon pour eux, et le déluge pour les autres !
    Comme autrefois en URSS, nos oligarques vivent dans un monde à part, bien au chaud dans leurs datchas ou leurs appartements avec digicode : celui des joies du « vivre ensemble », de l’UE « qui nous rend plus forts », du niveau « qui monte » dans nos universités et nos écoles, de l’emploi qu’il est facile de trouver « en traversant la rue », de la start-up France, des joies de la circulation à trottinette et des menus végans.
    Un monde officiel mais de plus en plus imaginaire, et surtout de plus en plus en décalage avec la marche du monde réel.
    Pour cette raison, il est vain d’attendre que le renouveau vienne d’une oligarchie aussi aveugle et aussi corrompue.

    La France s’enfonce, mais plus vite que l’URSS

    L’URSS a mis 80 ans pour disparaître, mais après avoir remporté la Grande Guerre Patriotique et réalisé de grandes avancées scientifiques et structurelles. Et de nos jours, la Fédération de Russie est redevenue une puissance mondiale.
    Au bout de 50 années de socialisme mondialiste, ayant au contraire accumulé défaites sur défaites, la France, elle, est exsangue, sans perspectives et sans ressort.
    Non, le Système français n’est pas réformable car, pour reprendre une formule célèbre, s’il gouverne mal, il se défend bien. Il a encore plein de leviers pour garder le pouvoir : la dictature des juges, la spoliation des épargnants, le changement démographique, la mise en place du fédéralisme « européen » ou encore le contrôle numérique et bancaire de la population. Car, dans ce domaine, l’imagination est effectivement au pouvoir !

    Hélas, dans un tel contexte, cela signifie que l’URSS française ne sera mise à bas que par un bouleversement catastrophique. Comme toutes les républiques utopiques en France depuis 1792 se sont effondrées dans une défaite.
    C’est une triste perspective, mais c’est faire preuve de réalisme que de s’y préparer.

    Michel Geoffroy (Polémia, 23 juillet 2025)

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